Chapitre 2
Les camps de personnes déplacées
Après leur libération, de nombreux Juifs sont partis vivre dans des camps de personnes déplacées.
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Judy Cohen au travail avec son camarade de classe Chaver Rosenberg, à l’école de technique dentaire de l’ORT du camp de personnes déplacées de Bergen-Belsen. Allemagne, vers 1947. Fondation Azrieli, avec l’aimable autorisation de Judy Cohen.
À l’école dans un camp de personnes déplacées
00:49
Séquences d’une classe de maternelle dans le camp de personnes déplacées de Bergen-Belsen. Allemagne, vers 1945.
Imperial War Museums.
Le saviez-vous ?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plus de
250 000
réfugiés juifs se sont retrouvés dans des camps de personnes déplacées et dans des centres urbains en Allemagne, en Autriche et en Italie.
Scolarisée dans un camp de personnes déplacées
01:50
La création d’une école à Eggenfelden
« J’étais au courant du problème de logement, mais, comme beaucoup d’autres résidents, je déplorais encore davantage l’absence d’écoles pour les jeunes – qui grandissaient alors sans aucune éducation. Nous nous sommes donc attaqués à cette question. Les membres du comité ont accepté de nous fournir des locaux. J’ai contacté les dirigeants régionaux de l’Organisation pour la réhabilitation par la formation (ORT), que chapeautait l’UNRRA, et j’ai obtenu leur soutien pour créer une école technique et professionnelle dont je suis devenu le directeur. Nous avons également fondé une école primaire, choisi ses enseignants et nommé un directeur. J’ai obtenu des fournitures scolaires de religieuses voisines du camp et j’ai demandé à un menuisier de fabriquer des tableaux et des pupitres rudimentaires. Aussitôt que l’école a été prête, les élèves s’y sont précipités. »
« Mes premiers bons souvenirs d’enfance »
00:47
Le saviez-vous ?
Entre 1944 et 1947, l’American Jewish Joint Distribution Committee (JDC) a apporté son aide à plus de
100 000
réfugiés dans les camps de personnes déplacées. Celle-ci comprenait l’accès à des activités culturelles et à des formations de reconversion, ainsi qu’un soutien financier pour leur permettre d’émigrer.
Apprendre au sein des écoles de l’ORT
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L’acquisition de nouvelles compétences
« Je m[e] suis inscrit [à l’école] pour étudier l’électronique avec quelques autres garçons qui sont restés, aujourd’hui encore, de bons amis. En un rien de temps, nous avions couvert tout le programme du niveau secondaire – des matières allant de la physique et des mathématiques à la chimie et au dessin. Nous essayions de rattraper le temps perdu. Nous avions d’excellents enseignants pour chaque matière, mais celui qui nous enseignait l’électronique et la physique, un dénommé Maik, était exceptionnel. Pas beaucoup plus âgé que nous, il aimait répéter : “Tant que j’ai une leçon d’avance sur vous, c’est tout ce qui compte.” »
Chapitre 3