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Si, par miracle

Je me souviendrai toujours des dernières paroles de ma mère : « Si, par miracle, tu survis, il faut que tu témoignes et que tu dises au monde libre ce qui nous est arrivé. » Je suis le seul survivant de l’Holocauste de la grande famille de ma mère, laquelle comptait à l’origine plus de 150 personnes. Du côté de mon père figurent parmi les survivants son frère cadet, Shimon, le seul de ses sept frères, et quelques cousins. Voilà tout ce qu’il reste de ma famille.

Je me suis souvent demandé s’il était possible qu’un Dieu permette le meurtre de ma famille et de mon peuple, jeunes et vieux. Lorsque j’avais 10 ans, j’ai entendu les derniers cris des Juifs qui récitaient la prière Shema Yisraël en route vers les charniers. C’était à Nieśwież, la ville où je suis né. Enfant, j’étais en colère et déçu que Dieu ait permis cela, mais si j’avais adopté une vision négative de Dieu, j’aurais cessé de lutter pour survivre et, surtout, j’aurais trahi les dernières volontés de ma mère. J’en suis venu à la conclusion qu’il y avait un Dieu et qu’Il me donnerait la force de vivre et d’être libre à nouveau et, surtout, de venger le peuple juif. Je me suis souvenu de ce que j’avais appris à l’école hébraïque à propos de l’histoire de notre peuple, vieille de 2 000 ans – comment il avait survécu aux pogroms, aux massacres et aux inquisitions.

Un peu plus âgé, je m’en suis toujours tenu aux paroles de ma mère et je me suis promis que j’accomplirais ses souhaits en racontant aux Juifs comme aux non-Juifs, jeunes et adultes, tout ce que notre peuple a été forcé d’endurer pendant la guerre, en les implorant de transmettre à leur tour notre histoire aux générations futures pour que de pareils événements ne se reproduisent jamais plus.

Si, par miracle, Michael Kutz

Presque enterré vivant, Michael Kutz, âgé de 10 ans, réchappe de justesse à l’escadron de la mort nazi responsable de l’exécution de 4 000 Juifs dans sa ville natale. Guidé par les dernières paroles de sa mère et déterminé à survivre, il devient le plus jeune membre d’un groupe de résistants dans la forêt biélorusse. Après la guerre, Michael entame un périple qui aboutit au Canada, où il pourra enfin oublier les horreurs de son passé. Si, par miracle raconte l’histoire fascinante d’un garçon courageux en quête de liberté.

Préface de Anika Walke

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En bref
Pologne
Rescapé d’une fosse d’exécution
Résistance
Camps de personnes déplacées (Italie d’après-guerre)
Projet des orphelins de guerre
Immigration au Canada en 1948
Adaptation à la vie canadienne
Tranche d'âge recommandée
16+
Langue
Français

208 pages

Médaille d’argent décernée lors des Living Now Book Awards en 2015

À propos de l'auteur

Photo of Michael Kutz

Michael Kutz est né le 21 novembre 1930 à Nieśwież (Pologne, aujourd’hui en Biélorussie). Il est arrivé au Canada comme orphelin de guerre en 1948 et a vécu à Winnipeg avant de s’installer à Montréal au début des années 1950. Il s’est engagé auprès de divers organismes de bienfaisance venant en aide aux jeunes défavorisés, aux aînés et aux anciens combattants. Michael Kutz est décédé en 2020.

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