Cahier 4

Un nouveau départ

« [Soudainement,] nous avons entendu un grand cri. En me hissant sur le talus, j’ai aperçu des soldats américains sales et suants – les plus beaux êtres humains que l’on puisse imaginer. Ils [nous] ont trouvés, et ils ont entendu nos cris : ‟Oh ! Mon Dieu, nous sommes libres ! Libres ! Libres et dignes, enfin !” »

Leslie Meisels

Qu’est-il arrivé aux jeunes Juifs survivants lorsqu’ils ont été libérés à la fin de la guerre ? Quand la guerre a pris fin en 1945, beaucoup des membres de leurs familles et de leurs amis avaient été tués. Certains avaient perdu tous leurs proches. Bon nombre d’entre eux n’avaient plus de domicile où rentrer. Ils avaient passé des années à essayer de rester en vie et avaient été privés de toutes les choses que les jeunes gens font habituellement, comme aller à l’école. Leur enfance avait été brisée et ils devaient en faire le deuil. Mais ils avaient également besoin d’acquérir de nouvelles compétences, pour faire à nouveau partie intégrante de la société et avancer dans leur vie.

Pour de nombreux jeunes Juifs dans les villes, les villages et les camps de personnes déplacées à travers l’Europe, l’école a repris ses droits. Les enseignants ont constaté la nécessité de créer des écoles qui pourraient permettre aux jeunes de panser leurs blessures et de repartir à zéro. Ceux qui ont immigré au Canada afin de commencer une nouvelle vie ont rencontré toutes sortes de difficultés lorsqu’ils ont voulu reprendre leurs études. Quel que soit leur parcours scolaire, les Juifs qui avaient survécu à l’Holocauste en tant qu’enfants ou adolescents considéraient souvent le retour à l’école comme la première étape vers un nouveau départ.

Découvrez les différents parcours scolaires entrepris par certains survivants au cours des années qui ont suivi la guerre.

Légendes

Image du haut :

Diplôme de l’ORT rédigé en italien, en date du 12 mars 1948. Il a été remis à Jehoszua (Sidney) Zoltak, pour avoir terminé une formation d’électricien dans le camp de personnes déplacées de Crémone, en Italie.

Musée de l’Holocauste Montréal.

Image du bas :

Johnny Jablon étudie l’électronique à l’école ORT près du camp de personnes déplacées de Bindermichl. Linz (Autriche), 1947.

Fondation Azrieli, avec l’aimable autorisation de Johnny Jablon.

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