Médecin et enseignant juif polonais, Janusz Korczak a dirigé un orphelinat à Varsovie, où il a mis en œuvre son approche novatrice de l’éducation des enfants, misant sur leur autonomie. Lorsque son orphelinat a été transféré au ghetto de Varsovie en 1940, il a travaillé sans relâche pour assurer la sécurité et le bien-être du nombre croissant d’orphelins dont il avait la charge. Au moment de la déportation des orphelins au centre de mise à mort de Treblinka, il a refusé de rester sur place et les a accompagnés. Tous ont été assassinés dès leur arrivée. Aujourd’hui encore, son œuvre continue d’influencer notre façon de concevoir l’éducation et les droits des enfants.

Friedl Dicker-Brandeis était une artiste et une enseignante juive autrichienne qui a offert des cours d’art aux enfants de Theresienstadt. Elle a permis aux jeunes qui suivaient ses cours d’exprimer leurs sentiments vis-à-vis du monde qui les entourait. Friedl Dicker-Brandeis a été assassinée à Auschwitz-Birkenau en 1944. Avant d’être déportée, elle a soigneusement dissimulé les travaux artistiques réalisés par ses élèves à Theresienstadt, dont un grand nombre de peintures et de dessins existent encore aujourd’hui.

Fredy Hirsch était un sportif juif allemand. Moniteur pour jeunes, il a organisé à Theresienstadt des activités principalement axées sur l’athlétisme et les exercices physiques. Après avoir été déporté à Auschwitz-Birkenau, on lui a permis d’établir une baraque pour enfants dans le camp des familles tchèques. Malgré les conditions terribles, il a aménagé des espaces pour que les jeunes puissent continuer d’apprendre et de jouer. Il est mort en 1944, lorsqu’une grande partie des prisonniers du camp des familles ont été assassinés.

Dita Kraus, jeune adolescente juive de Tchécoslovaquie, a été influencée par les responsables juifs et les enseignants qu’elle a rencontrés pendant l’Holocauste. À Theresienstadt, elle a suivi les cours d’art de Friedl Dicker-Brandeis et a participé aux activités de Fredy Hirsch. Lorsque celui-ci a aménagé une baraque pour enfants dans le camp des familles tchèques à Auschwitz-Birkenau, Dita a travaillé à ses côtés en tant que bibliothécaire. Elle était responsable de la douzaine de livres qui avaient été récupérés parmi les biens confisqués aux prisonniers. En 1944, Dita a été affectée aux travaux forcés à Hambourg, en Allemagne, où elle a été libérée. Après la guerre, elle est devenue enseignante.