La valorisation de l’apprentissage
More about L’éducation pour tous
« Mon père Yitzhak, ou Itchele comme on l’appelait, était professeur dans la ville de Chmielnik, en Pologne. Il a été embauché en 1919, l’année de ma naissance, pour enseigner le yiddish et la musique dans bon nombre d’organisations juives qui venaient de mettre sur pied des troupes de théâtre […] Chaque enfant avait ainsi l’occasion d’aller dans une école juive, même si sa famille n’avait pas les moyens de payer les frais d’inscription. Pour la population juive de Chmielnik, l’éducation était érigée en priorité – comparativement aux plus grandes villes de Pologne de l’époque, il n’y avait quasiment pas d’illettrisme dans notre ville. »
Enfants d’une école juive, costumés pour une pièce de théâtre. Białystok (Pologne), 1919.
Archives du YIVO Institute for Jewish Research, New York.
More about L’éducation des filles
« [O]n m’a inscrite à une école pour les filles issues de familles juives orthodoxes. N’étant pas très portée sur la religion, cette idée ne me plaisait guère, mais j’y suis allée pour faire plaisir à mon père. Il s’est avéré que j’ai beaucoup appris dans cet établissement et je n’ai jamais regretté de l’avoir fréquenté. »
Une femme enseigne à des élèves dans un héder pour filles. Łaskarzew (Pologne), années 1920.
Archives du YIVO Institute for Jewish Research, New York.
More about Une soif de connaître
« Mon père adorait les mathématiques, les sciences et la technologie. J’ai eu la chance qu’il partage sa passion pour ces disciplines avec moi. Chaque semaine, il m’emmenait à la bibliothèque pour emprunter des livres […] Ma mère, en revanche, préférait la littérature, le théâtre et les arts. Là encore, j’ai eu le privilège qu’elle partage ses intérêts avec moi. Passionnée de musique et d’opéra, elle avait elle-même une jolie voix. Elle m’a fait découvrir l’opéra, la musique classique, ainsi que de merveilleux livres de contes. »
Des jeunes observent un spécimen au microscope dans un camp d’été. Puszkarnia (Pologne, aujourd’hui en Lituanie), 1922.
Photographie de D. G. Aliber. Archives du YIVO Institute for Jewish Research, New York.
More about Un respect infini pour le savoir
« D’aussi loin que je me souvienne, on nous enseignait, à mes frères et à moi, à la fois l’hébreu et le Talmud, la loi orale et les commentaires sur la Torah […] Mon père a dépensé une fortune pour notre éducation. Il n’y avait pas de limites pour cet homme qui avait un respect infini pour le savoir et les études. Et il savait que nos apprentissages nous suivraient partout où nous irions. »
Garçons à l’étude au héder. L’enseignant utilise un pointeur en bois pour leur enseigner l’alphabet hébreu. Lublin (Pologne), 1924.
Archives du YIVO Institute for Jewish Research, New York.